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Durable

L’insoutenable usage de la vidéo

Le numérique émet aujourd’hui 4 % des gaz à effet de serre du monde, et sa consommation énergétique s’accroît de 9 % par an.

Et mon blog n’échappe pas à la rêgle.

La vidéo en ligne n’est pas un usage dématérialisé.

La vidéo fait aujourd’hui l’objet d’un usage intensif. Stockée dans des centres de données, elle est acheminée jusqu’aux terminaux (ordinateurs, smartphones, TVs connectées, etc.) par les réseaux (câbles, fibre optique, modems, antennes de réseaux mobiles, etc.) : tous ces pro-cessus nécessitent de l’électricité, dont la production consomme des ressources, et émet le plus souvent du CO2.

• La vidéo est un support d’informations dense : 10h de film haute définition, c’est davantage de données que l’intégralité des articles en anglais de Wikipédia en format texte !

• Le visionnage de vidéos en ligne a généré en 2018 plus de 300 MtCO2, soit autant de gaz à effet de serre que l’Espagne, ou près de 1 % des émis-sions mondiales.

• Les vidéos pornographiques consti-tuent 27 % de tout le trafic vidéo en ligne dans le monde. Elles ont généré à elles seules en 2018 plus de 80 MtCO2, soit autant que l’habitat en France, ou près de 0,2 % des émissions mondiales.

• Les émissions de gaz à effet de serre des services de vidéo à la demande (de type Netflix ou Ama-zon Prime) équivalent à celles d’un pays comme le Chili (plus de 100 MtCO2eq/an, soit près de 0,3 % des émissions mondiales), qui accueille la COP25 en 2019.

La sobriété numérique consiste à prioriser l’allocation des ressources en fonction des usages, afin de se conformer aux limites planétaires, tout en préservant les apports sociétaux les plus précieux des technologies numériques.

Source : « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo » : le nouveau rapport du Shift